Trois chercheurs de l’Institut Polytechnique de Paris médaillés du CNRS
Stéphane Mallat
En recevant la médaille d’or du CNRS, Stéphane Mallat devient lauréat de la plus haute distinction du CNRS et de l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques française. Le chercheur est reconnu pour ses travaux à la croisée des mathématiques et de l’informatique. Format de compression d’images (JPEG 2000), méthode de stockage et d’analyse de données peu gourmande en mémoire et efficace... Les travaux de Stéphane Mallat ont profondément impacté le milieu des mathématiques appliquées, du traitement du signal et de l’intelligence artificielle. Il est un pionnier en matière de réseaux de neurones, d’apprentissage profond et d’IA générative. Ses recherches ont abouti à plusieurs brevets internationaux. Au cours de sa carrière, Stéphane Mallat a notamment présidé le département de mathématiques appliquées de l’École Polytechnique où il a également été professeur pendant plusieurs années. Il a ensuite rejoint l’École normale supérieure, puis le Collège de France, où il est aujourd’hui titulaire de la chaire Science des données.
La médaille d’or du CNRS compte parmi les plus hautes distinctions scientifiques.
>> Stéphane Mallat sur Google Scholar
>> La biographie de Stéphane Mallat sur le site du Collège de France
Crédits photos : © J.Barande - École Polytechnique
Laurent Bopp
Laurent Bopp est directeur de recherche en sciences du climat au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD*), dont l’École Polytechnique est une des tutelles. Il a fait du cycle du carbone dans l’océan sa spécialité. À travers elle, il étudie le changement climatique et plus particulièrement ses interactions avec les écosystèmes, la biodiversité et l’environnement océanique. Il utilise pour cela la modélisation et développe de nouveaux outils numériques pour appréhender l’évolution du puits de carbone que représente l’océan. Par ses travaux, Laurent Bopp cherche par exemple à savoir si ce dernier peut être utilisé pour stocker toujours plus de carbone et quels sont les effets de son acidification sur les écosystèmes côtiers (notamment les mangroves). Le chercheur a été auteur principal lors des 5e et 6e rapports du GIEC et a récemment été élu à l’Académie des sciences. Cette médaille d’argent du CNRS marque la qualité de ses travaux ainsi que la place prépondérante des enjeux environnementaux océaniques.
La médaille d’argent du CNRS témoigne de l’originalité, de la qualité et de l’importance des travaux de ses lauréats sur le plan national et international.
>> Laurent Bopp sur Google Scholar
>> Laurent Bopp sur le site de l'Académie des sciences
Crédits photos : © Laurent Ardhuin pour le CNRS
Stefania Cacovich
Stefania Cacovich est chargée de recherche CNRS à l'Institut photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF**) dont l’École Polytechnique est une des tutelles. Elle s’intéresse aux cellules solaires - plus particulièrement aux différentes couches qui les composent - pour en améliorer la stabilité et l’efficacité. Elle utilise diverses techniques d’imagerie pour cartographier les propriétés optoéléctroniques et de transport de ces couches et étudier comment limiter les pertes lors du transport des charges électriques entre elles. Elle utilise l’intelligence artificielle pour traiter la masse de données liées à ces travaux. Le vieillissement des systèmes photovoltaïques est également dans sa ligne de mire. Stefania Cacovich est titulaire d’un doctorat en sciences des matériaux de l’Université de Cambridge (2018).
La médaille de bronze du CNRS encourage les premiers travaux déjà bien féconds de scientifiques spécialistes de leur domaine et les incite à poursuivre dans leur voie.
>> Stefania Cacovich sur Google Scholar
Crédits photos : © Laurent Ardhuin pour le CNRS
*LMD : une unité mixte de recherche CNRS, ENS-PSL, Sorbonne Université, École polytechnique, Institut Polytechnique de Paris, 91120 Palaiseau, France
**IPVF : une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique, ENSCP, IPVF SAS, Institut Polytechnique de Paris, 91120 Palaiseau, France