Institut Polytechnique de Paris
Ecole Polytechnique ENSTA Ecole des Ponts ENSAE Télécom Paris Télécom SudParis
Share

Céline Monthéard, alumna de Télécom Paris

25 Sep. 2020
Céline Monthéard, diplômée de Télécom Paris, travaille pour la transition vers une éco-soutenabilité via des actions de sensibilisation et la direction de projets.

Pourquoi aviez-vous choisi Télécom Paris à l’époque ?

Céline : Au tournant des années 2000, Internet et la téléphonie mobile ont commencé à révolutionner nos façons de communiquer et de nous informer. Curieuse de nature et amatrice d’électronique et d’informatique, je voulais prendre part à cette révolution fascinante et Télécom Paris était l’école toute indiquée pour cela.

Quelles filières aviez-vous choisies et pourquoi ?

J’ai suivi essentiellement les filières de développement logiciel et réseau. Et comme j’avais soif de découvertes, j’ai commencé à apprendre le mandarin à Télécom Paris… et j’ai passé ma 3e année en Chine, à la Shanghai Jiao Tong University dans le cadre d’un programme du réseau ParisTech. J’y suis finalement restée 9 ans !

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’École ?

Je garde en mémoire les associations où je me suis impliquée : le forum et surtout la JE qui a été assez précurseur de mon parcours professionnel.
Sans oublier l’équipe de basket ! Je suis toujours en contact avec quelques membres de l’équipe et je n’oublie pas les victoires qui nous ont valu une photo avec Richard Dacoury à l’Hôtel de Ville de Paris.

Quel a été votre parcours professionnel à la sortie ?

Depuis la Chine, j’ai pris la vague du Web et du e-commerce, en plein boom à la fin de mes études. J’ai commencé au sein d’une petite SSII, d’abord comme responsable technique puis en charge du développement commercial, où j’accompagnais des entrepreneurs dans la définition de leurs projets. J’ai fini par prendre la direction technique d’une de ces start-up. De là, la double appétence technique et business m’a fait basculer vers un rôle de direction produit qui m’a beaucoup plu par sa versatilité et son approche à 360° des projets.

Vous avez récemment pris un virage dans votre carrière pour vous consacrer à l’urgence écologique, pourquoi ?

La réponse est dans la question : parce que j’ai enfin saisi « l’urgence » profondément. Parce que la trajectoire de ma carrière était antinomique avec les enjeux. Parce que j’avais les moyens de faire cette inflexion, de prendre ce temps précieux de m’informer et imaginer de nouveau ce que peut être ma place face à ces périls. Et donc parce que j’en ai, je pense, une part de responsabilité.

Pourquoi avez-vous rejoint le projet de La Fresque du Climat ?

J’agis en particulier au sein de l’association La Fresque du Climat pour permettre au plus grand nombre de saisir également cette urgence. J’ai la chance d’avoir pu consacrer du temps à comprendre, tout le monde ne le peut pas, et l’atelier du même nom est le moyen le plus efficace que j’ai rencontré pour faire passer le constat scientifique, l’urgence, et aider à orienter vers l’action. C’est aussi une formidable communauté de personnes engagées de tous horizons, qui bouillonne d’idées pour réinventer un monde soutenable.

Quels messages souhaitez-vous faire passer aux générations de Télécommiens qui vous succèdent ?

Mettre la science au service de la société : c’est la raison d’être originelle de la technologie. Il est très facile de l’oublier. Mais aujourd’hui le défi climatique et écologique nous oblige, tout se joue dans les 10 prochaines années. Dès maintenant, vous avez un pouvoir, une mission même : prendre le temps d’imaginer un nouvel horizon au rôle de l’ingénieur, d’interroger les supposées évidences et les fascinations, pour apporter la seule innovation qui compte, celle qui répond réellement à « que signifie être au service de la société en 2020 » ?