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Une journée à IP Paris sous le signe de la Francophonie

Le 20 Mar. 2024
Le Centre international de langue et culture françaises d’IP Paris organisait le 19 mars la Journée internationale de la Francophonie à l'École polytechnique. L’opportunité notamment pour les étudiants internationaux de découvrir le parcours de l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, de participer à des ateliers et de présenter leurs travaux autour du thème « Diversité, climat et francophonie ».
Une journée à IP Paris sous le signe de la Francophonie

Dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, le Centre international de langue et culture françaises d’IP Paris organisait le 19 mars, et pour la deuxième année consécutive, la Journée internationale de la Francophonie. L’événement se déroulait à l'École polytechnique.
« La francophonie n’est pas une défense contre l’anglais et dans une école scientifique, ce point prend particulièrement tout son sens », a déclaré dans son discours d’ouverture le président du conseil d’administration de l’Institut Polytechnique de Paris par intérim, Thierry Coulhon. 
« La mission d’IP Paris est de bâtir à partir de cinq prestigieuses écoles d’ingénieurs, École Polytechnique, ENSTA Paris, ENSAE Paris, SudTélecom Paris et Télécom Paris, un Institut de sciences et de technologies mondial, c’est-à-dire ouvert sur l’international et donc accueillir des étudiants internationaux », a-t-il rappelé. 
IP Paris compte 41% d'étudiants internationaux et c’est donc particulièrement à eux que s’adressait cette journée. Ils y ont fait, entre autres, connaissance avec Kamel Daoud, Prix Goncourt du premier roman 2015 et son rapport à la langue française, charnel et libre.


"Entre la loi et le réel, la langue française"

L’écrivain et chroniqueur franco-algérien avait choisi de dialoguer sur le thème « L’insulaire et l’écriture ». Une association mystérieuse qu’il a décryptée rapidement. « Entre la langue arabe, utilisée pour parler de Dieu, de religion et des martyrs de la guerre de l’indépendance [de l’Algérie, ndlr] et la langue de ma mère, autre langue d’usage, il y a eu la possibilité d’une troisième langue, un petit espace entre la loi et le réel, un espace imaginaire à moi », a expliqué Kamel Daoud, né en 1971.
L’écrivain a insisté sur l’aventure personnelle que représentait pour lui la langue française, « une langue de transgression, de liberté, une langue très érotique pour moi ».
Interrogé sur l’enjeu de cette journée de la Francophonie dans un lieu comme l’Institut Polytechnique de Paris, Kamel Daoud a répondu : « Je suis à l’Institut Polytechnique parce que j’aime rencontrer un public différent, j’aime réfléchir à haute voix. Quand je rencontre un public différent, il y a une exigence différente et donc une réflexion différente sur les mêmes thématiques que ce soit la langue ou pas. La langue est un sujet de passion. »
La passion de la langue et de ses subtilités, bien qu’empruntant des voies différentes et plus anciennes, était également au cœur de la première conférence intitulée « Le mystère de la lettre H »
Jérôme Perez, astrophysicien, professeur à ENSTA Paris, enseignant chercheur à l’Unité de Mathématiques Appliquées s’est penché sur l’interprétation fausse donnée à l’initiale H, figurant dans un ouvrage de physique de Joseph-Louis Lagrange. 
Ce mathématicien du 18e siècle écrivait en français. « Ce H n’était pas une référence au physicien irlandais William Rowan Hamilton (d’ailleurs nettement postérieur à Lagrange), comme on l’a longtemps cru, mais un hommage au mathématicien néerlandais Christian Huygens, » a expliqué Jérôme Perez. Conclusion de l’astrophysicien : la méprise tient à une mauvaise traduction des propos de Lagrange par un Anglais !


Ateliers, lectures et travaux autour du climat

En deuxième partie de cette journée dont le thème portait sur « Diversité, climat et francophonie », les étudiants étaient conviés à participer à des ateliers et à présenter leurs lectures et travaux.
Ainsi les étudiants d’ENSTA Paris ont-ils réalisé des posters en lien avec l’écologie et la nature, ou la francophonie pour ceux de la Formation préparatoire. Ceux du cycle polytechnicien de 2e année ont écrit eux des textes sur la nature.