Opération CIEDS : la rencontre pour la défense et la sécurité
Pouvez-vous nous présenter le CIEDS ?
François Plais, directeur des opérations : Il s’agit du centre de coordination des activités de l’Institut Polytechnique de Paris en matière de défense et de sécurité. Il bénéficie du soutien du ministère des Armées par le biais de l’Agence d’innovation de défense (AID).
Le CIEDS a deux grandes missions fondatrices. La première, c’est le développement, par les laboratoires des 5 écoles constituant l’Institut Polytechnique de Paris, de technologies de rupture pour les besoins de défense et de sécurité. La deuxième vise à sensibiliser aux enjeux de défense toutes les communautés d’IP Paris, qu’il s’agisse des enseignants-chercheurs, des étudiants mais aussi plus largement des personnels.
Quelles sont les principales thématiques de recherche du CIEDS ?
David Filliat, directeur scientifique : Les thématiques actives à l’heure actuelle sont les matériaux innovants, la robotique et l’intelligence artificielle, la cybersécurité et la sûreté numérique, les lasers intenses et leurs applications, les technologies quantiques, l’imagerie et la modélisation pour l’ingénierie des systèmes, la détection de menaces biologiques et les soins aux combattants, l’optimisation énergétique et la propulsion, et le management de l’innovation de défense. Un des bénéfices attendus de la création du CIEDS, c’est aussi de permettre une meilleure organisation de la recherche sur ces thématiques, et d’orienter plus rapidement les percées technologiques vers le transfert industriel.
Vous organisez le 29 juin 2023 l’opération CIEDS. A qui s’adresse cet événement et quels sont ses objectifs ?
François Plais : Cette année nous nous adressons en priorité aux représentants de la base industrielle et technologique de défense. L’objectif est à la fois de leur faire connaitre les projets en cours, et ils sont nombreux et inspirants, mais aussi de leur montrer tout le potentiel de recherche partenariale de nos laboratoires. Nous souhaitons qu’il y ait une vraie rencontre entre les communautés de chercheurs, d’industriels et de startupers dans l’objectif de développer de nouveaux partenariats.
Ce sera aussi l’occasion de proposer des modes innovants de coopération. Un exemple parmi d’autres : si les grands industriels sont souvent concurrents dans certains domaines, ils auraient tout intérêt à unir leurs forces sur le développement d’aspects fondamentaux des technologies de rupture sur lesquelles travaillent les laboratoires d’IP Paris. Mais avant d’en arriver là, il faut d’abord qu’ils se rencontrent. Ce sera une des ambitions de cette journée du 29 juin.