L’innovation et l’entrepreneuriat au cœur des formations d’IP Paris

Sous l’impulsion du Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) IP³, et avec l’appui de ses partenaires fondateurs – l'Inria, la SATT Paris-Saclay et l’Institut Polytechnique de Paris –, près de 625 participants ont été formés aux méthodes de l’innovation, à la propriété intellectuelle, au transfert de technologie et aux opportunités offertes sur le territoire.

Au total, plus de 100 heures d’enseignement, sous des formats variés allant de la semaine immersive aux ateliers pratiques, ont permis de stimuler l’envie d’entreprendre.
Retour sur cinq temps forts qui ont marqué l’année 2024-2025.
 

1.Une semaine intersemestre immersive à Télécom Paris

Du 3 au 7 février 2025, Télécom Paris a organisé pour la première fois une semaine intersemestre dédiée à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Vingt-trois étudiants de première année ont suivi un programme intensif combinant ateliers créatifs, visites de sites (Inria Saclay, showroom technologique mutualisé SATT, Station F, TotalEnergies, Siemens), rencontres avec des acteurs clés et exercices de création de start-up en temps limité.

L’expérience a été plébiscitée : «100 % des participants se sont déclarés satisfaits, dont 91 % très satisfaits, une unanimité rare », souligne Thomas Houy, maître de conférences à Télécom Paris.

Les étudiants disent avoir apprécié « sortir du cadre scolaire pour explorer un univers nouveau, concret et stimulant » et découvrir « un accompagnement proche et accessible dès les premières étapes de création et de lancement d’un projet ». L’expérience a également permis à ces élèves ingénieurs d’exercer un regard critique sur l’écosystème, avec, selon eux, « des start-ups parfois plus innovantes que les grandes entreprises », ainsi que « l‘existence de nombreux défis liés au transfert de connaissances entre recherche et entrepreneuriat », signalant « la pertinence des collaborations avec la SATT Paris-Saclay et l’Inria. »

2. À l’ENSAE Paris, un apprentissage concret de l’entrepreneuriat

À l’ENSAE Paris, l’initiation à l'entrepreneuriat a pris la forme de cours pour les étudiants de 1ère année et d’ateliers immersifs pour ceux de 2ème année. Le dispositif a été conçu et animé par la SATT Paris-Saclay, l’Innovation Lab d’IP Paris et l’incubateur X-Up de l’École polytechnique.

Les 1ère année ont découvert les fondamentaux du design thinking et de la création d’entreprise. Les 2ème année ont travaillé en groupe sur des projets réels de start-ups incubées comme VAir, Schemex, InnPulse ou Jane, pour la plupart présentes cette année à Spring et VivaTech.

L’accent a été mis sur l’analyse de la concurrence, l’élaboration de business plans et les retours d’experts, grâce notamment à Stefka Le Fur, cheffe de projet à la SATT Paris-Saclay qui souligne «accompagner les étudiants dans cet exercice, au plus près des réalités d’une start-up, c’est leur donner un aperçu  de ce que représente l’aventure entrepreneuriale sur le terrain : une combinaison de créativité, de rigueur et de persévérance».

Du côté des étudiants, le son de cloche est le même : « C’est concret, on comprend ce que cela veut dire de porter un projet », résume un étudiant. Une autre participante ajoute : « Travailler avec de vraies startups nous confronte aux vraies contraintes».
 Cette approche a permis de démystifier l’entrepreneuriat et d’éveiller de nouvelles ambitions : certains envisagent dans le futur d’intégrer des équipes dirigeantes, d’autres de valoriser leurs travaux de recherche.

3. Télécom SudParis : un dispositif entrepreneurial structuré et en mouvement

À Télécom SudParis, l’entrepreneuriat fait partie intégrante du cursus, avec un encadrement marqué par l’incubateur de l’école: l'IMT Starter. 

Parmi les évènements marquants de l’année : une table ronde Deeptech le 30 janvier avec des alumni animée par Benjamin Marteau (start-up manager à l’Inria), et, le 13 mars, une immersion dans l’écosystème Paris-Saclay, offrant aux étudiants d’Évry et de Palaiseau une découverte des ressources à leur disposition.

Pour aller plus loin, l’école réfléchit à « de nouveaux formats, pourquoi pas obligatoires, comme des modules électifs entrepreneuriaux ou encore l’intégration d’immersions entrepreneuriales en formation continue afin de répondre aux attentes variées des étudiants et doctorants » souligne Pauline Portier, Development Project Manager à Télécom SudParis. 

4. Un séminaire de design fiction à l’École polytechnique

Les 18 avril et 16 mai, l’École polytechnique a accueilli un séminaire de design fiction pour les masters PIC (Projet Innovation Conception). Le thème :

Nous sommes en 2040. Les organisations ont intégré des IA ultra-avancées qui génèrent, testent et optimisent des idées en un instant. […] Imaginez le quotidien professionnel de ceux qui travaillent dans l’innovation. 

Encadré par Valentine Perrin et Paul Vachon (designer à l’Innovation Lab d’IP Paris), l’atelier a amené les étudiants à réfléchir sur les métiers de demain dans le domaine de l’innovation, croisant sciences, design, entrepreneuriat et pensée critique.

« Les étudiants se sont prêtés à l’exercice avec audace, créant des récits et des solutions issus de futurs spéculatifs mais ancrés dans des problématiques industrielles bien réelles », note Paul.
Valentine ajoute : « À travers ces scénarios, ils ont fait apparaître des tensions, soulevé des dilemmes, ouvert des discussions. Le design fiction ne produit pas de réponses toutes faites, mais ouvre un débat sur les directions possibles de nos sociétés. »

5. Des journées de l’innovation à l’ENSTA

En juin, l’ENSTA a inauguré un format original destiné à tous les étudiants de première année, articulé autour de masterclasses, tables rondes et témoignages d’étudiants entrepreneurs.

Cette initiative, conforme aux attendus de la Commission des Titres d’Ingénieur (CTI), a permis d’aborder les liens entre entrepreneuriat, valorisation de la recherche publique et R&D industrielle. Elle s’est appuyée sur les interventions des trois membres fondateurs du PUI IP³.

« Ce format a été très apprécié, notamment les échanges avec les anciens élèves fondateurs de start-up », souligne Didier Lebert, coordinateur du programme. L’école prévoit de reconduire l’événement en 2026, convaincue qu’il peut « susciter des vocations » et faire naître des projets. 

Une dynamique collective au service de l’innovation

Ces initiatives témoignent de l’engagement des écoles d’IP Paris et de leurs partenaires dans l’accompagnement entrepreneurial, en particulier sur les thématiques deeptech. En phase avec les objectifs du PUI IP³, elles contribuent à faire émerger une nouvelle génération d’ingénieurs et de chercheurs entrepreneurs, capables d’identifier des opportunités, de mobiliser des ressources et de relier recherche, innovation et société.

L’accueil enthousiaste des étudiants et la diversité des formats expérimentés encouragent à poursuivre et amplifier ces démarches en 2025-2026.