Les Mers et l‘Océan ont leur premier forum à IP Paris
Un an après son lancement, le CIMO réunit la communauté scientifique IP Paris et ses partenaires pour dresser un premier bilan de son action mais surtout pour penser ensemble la science à venir dans les trois domaines d’expertise du centre : la soutenabilité et la décarbonation du transport maritime, l’observation des océans au service de la société, et enfin les énergies marines renouvelables et l’environnement côtier.
Changer d’échelle
Ce premier forum a pour vocation de créer des synergies et de faciliter les échanges entre les chercheurs des écoles membres d’IP Paris et d’Ifremer et leurs partenaires. « Il s’agira de permettre à différents projets de sortir de la relation exclusive entre un scientifique et son réseau de partenaires, pour les mener à une autre échelle », explique Laurent Mortier, directeur scientifique du CIMO. « Par exemple, l’École Nationale des Ponts et Chaussées possède une grande expertise en génie côtier, et l’ENSTA en décarbonation de la navigation. Les ouvrir à des équipes de recherche du CIMO d’autres disciplines est un atout aborder les grandes questions de recherche dans ces domaines, sous toutes leurs facettes, et lancer des projets plus ambitieux. Notre approche interdisciplinaire, avec sa composante ingénierie, est une force qui nous distingue d’autres grands pôles de recherche académiques », ajoute le chercheur.
Dans cet esprit, le CIMO avait su montrer ses atouts lors de l’UNOC à Nice, en juin 2025, en soutenant l’initiative « 10 000 navires pour l’océan » désormais reconnue à l’échelle internationale et en cours de développement. L’objectif était alors d’appeler l’ensemble du secteur maritime à s’unir pour intensifier la collecte mondiale de données météo-océaniques et à construire la flotte d’observation de demain avec les navires commerciaux.
Un regard attentif sur la France maritime
Le Forum Mers et Océan propose donc de porter, à l’échelle IP Paris et pour la première fois, un regard attentif sur la France maritime. « Des partenaires extérieurs au CIMO ouvriront la journée à l’occasion de keynotes qui dresseront un panorama des défis auxquels nous seront désormais confrontés en termes de recherche et d’innovation », souligne Laurent Mortier. Les initiatives de l’Europe pour un « Océan digital » offrent par exemple un cadre unifié et coordonné pour l’ensemble des activités maritimes et la recherche. Cet « Océan digital », mais aussi le panorama français des énergies marines renouvelables ou encore la feuille de route de décarbonation de la filière maritime, seront présentées afin de donner au CIMO des éléments de contexte et les opportunités qui s’offrent aujourd’hui pour mieux conduire sa politique de recherche.
En deuxième partie de journée, trois sessions de conférences présenteront des projets de recherche portés par le CIMO dans ses différents champs d’action. L’occasion de souligner les interactions fortes entre activités académiques, industrielles et sociétales.
Le CIMO regroupe aujourd’hui près de 120 chercheurs répartis dans 22 laboratoires. Son Forum Mers et Océan pourrait bien devenir un nouveau temps fort des rendez-vous annuels de l’Institut Polytechnique de Paris et de ses partenaires.
À propos de Laurent Mortier
Laurent Mortier travaille à l'ENSTA et depuis 20 ans consacre sa carrière à mettre en place des grandes Infrastructures de Recherche (IRs) et les Systèmes d’Observation de l’Océan (OOSs). Il est aujourd'hui le coordinateur du projet Horizon Europe Advanced Marine Research Infrastructure Together (AMRIT) après avoir coordonné GROOM II qui s’est achevé récemment.