Les finalistes IP Paris du concours 3MT 2025

Ana-Maria Bratu effectue sa thèse au Laboratoire d'Hydrodynamique (LadHyX - une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique, Institut Polytechnique de Paris, 91120 Palaiseau, France).
En quoi consistent vos travaux de thèse ?
Ma thèse porte sur la dispersion des plantes par la pluie, un mécanisme encore peu étudié mais fascinant. Je mène principalement des expériences en laboratoire pour comprendre comment les gouttes de pluie dispersent les unités reproductrices des plantes et comment nous pouvons exploiter la pluie aussi efficacement que les plantes.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans une thèse de doctorat dans ce domaine ?
Depuis toujours, je suis passionnée par le fonctionnement de la nature. Faire une thèse était pour moi une occasion rêvée d’explorer ce monde en profondeur, de comprendre ses mécanismes cachés. Ce qui m’a aussi beaucoup motivée, c’est l’environnement humain : j’ai la chance d’être entourée d’un encadrement et d’une équipe incroyables, qui me soutiennent et me stimulent dans mon développement scientifique et personnel. C’est un cadre dans lequel je peux vraiment m’épanouir.
Pourquoi est-ce important pour vous de vulgariser vos travaux et de les présenter au grand public?
Pour moi, la science ne doit pas rester enfermée dans les laboratoires ou les publications spécialisées. Elle doit être accessible à toutes et tous. Je pense qu’il est essentiel de montrer qu’avec les bons outils, de la curiosité et du travail, chacun peut comprendre la recherche. Elle nous concerne tous car elle permet de mieux comprendre notre monde et peut transformer notre quotidien. J’aime particulièrement la recherche fondamentale, car elle donne la liberté d’explorer, de rêver, d’inventer. Le ciel est la seule limite — et parfois, une simple goutte d’eau peut provoquer un véritable tsunami de découvertes.
Que représente le concours 3MT pour vous et qu’attendez-vous de cette expérience ?
Le concours 3MT est pour moi un défi passionnant : transmettre en trois minutes l’essence d'un projet de thèse. C’est aussi une occasion précieuse de sortir du cadre académique pour partager mon travail avec un public plus large. J’espère que cette expérience me permettra de progresser dans ma communication scientifique, mais aussi d’inciter d’autres personnes à s’intéresser à la recherche, à poser des questions, à explorer. C’est une façon de montrer que la science peut être à la fois rigoureuse et poétique.
Sooyong Chae effectue sa thèse au Laboratoire de physique des interfaces et couches minces (LPICM - une unité mixte de recherche CNRS, École polytechnique, Institut Polytechnique de Paris, 91120 Palaiseau, France).
En quoi consistent vos travaux de thèse ?
Sous la supervision de la Dre Tatiana Novikova, mon travail de doctorat est consacré à l’intégration de l’imagerie polarimétrique de Mueller à grand champ en salle d’opération, en tant qu’outil de guidage en temps réel pour la détection des tumeurs cérébrales. L’objectif est de développer des technologies permettant aux chirurgiens de mieux visualiser les frontières entre les tissus cérébraux sains et les masses tumorales durant l’intervention.
Pour y parvenir, nous concevons des algorithmes d’apprentissage automatique — ainsi que des solutions matérielles — destinés à accélérer l’acquisition et le traitement des données.
Nous réalisons également des simulations Monte Carlo de la propagation de la lumière polarisée à travers des modèles cérébraux multicouches et anisotropes, afin d’identifier les longueurs d’onde et les paramètres polarimétriques les plus pertinents pour maximiser à la fois la profondeur de pénétration et le contraste entre tissus sains et tumoraux.
Enfin, nous développons des algorithmes de segmentation basés sur l’apprentissage profond pour affiner la différenciation entre substance blanche, substance grise et frontières tumorales.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans une thèse de doctorat dans ce domaine ?
Bien que mon parcours académique ait débuté en dehors des sentiers traditionnels de la physique — en économie de la santé et en intelligence artificielle appliquée au biomédical — j’ai été immédiatement captivé par la possibilité de mettre l’optique biomédicale au service de la pratique clinique. L’idée de transformer des technologies d’imagerie de pointe en outils capables de guider des interventions chirurgicales concrètes représentait un beau challenge.
Depuis que je travaille avec l’équipe Horao en France et en Suisse, sous la direction de Dr Tatiana Novikova, j’ai la chance d’évoluer aux côtés de collègues et de mentors brillants, engagés dans la résolution d’un problème à fort impact. Quitter la Nouvelle-Zélande pour la France a été un saut dans l’inconnu, mais je lui suis profondément reconnaissant.
Pourquoi est-ce important pour vous de vulgariser vos travaux et de les présenter au grand public ?
Lorsque l'on a la tête dans le guidon, il est facile de perdre de vue la vision d’ensemble. En transformant le jargon technique en récits clairs et captivants, je souhaite montrer comment notre travail peut améliorer la précision chirurgicale, renforcer la sécurité des patients et accroître la sensibilisation et le soutien du public.
Que représente le concours 3MT pour vous et qu’attendez-vous de cette expérience ?
Ce défi nous incite à porter un regard nouveau sur notre recherche et sur son rôle dans le monde. Au-delà du perfectionnement de mes compétences en communication, il représente une occasion de valoriser les réalisations de notre équipe et de m’enrichir au contact des projets variés menés par d’autres doctorants.